Cicéron collectionneur
Consul romain et auteur latin de 106 à 43 av. J.C.
Lettres à Atticus – Livre premier
[1,4] (…) Continuez à m’envoyer tout ce que vous trouverez d’objets d’art pour la même destination. Je n’ai pas encore vu les statues de votre dernier envoi. Elles sont à Formies, où je compte aller sous peu.
[1,7] (…) Envoyez-moi, je vous prie, le plus tôt possible ce que vous avez acheté ou retenu pour moi. Occupez-vous également d’une bibliothèque; j’ai votre parole, et je place dans votre bonté l’espoir de toutes mes jouissances pour le moment du repos.
[1,9] (…) J’attends avec impatience les statues de Mégare et les Hermès dont vous m’avez parlé. Tout ce que vous trouverez dans ce genre, tout ce qui vous paraîtra digne de mon académie, envoyez-le moi, et ne craignez pas de mettre mon coffre à sec. (…) Lentulus m’offre ses vaisseaux. (…)
[1,10] (…) Ne manquez pas, je vous prie, la première occasion commode d’embarquer mes statues (…) et tout ce que vous trouverez de bien pour le séjour que vous connaissez (…) Je réserve la totalité de mes petites épargnes pour cette acquisition, qui sera la ressource de ma vieillesse. (…)
Les textes de Cicéron évoquent aussi deux machines semblables à celle d’Anticythère:
-La première construite par Archimède, fut apportée à Rome par le général Marcus-Claudius Marcellus en 212 av. J.C.
-La seconde, construite par son ami Posidonius.
Ces deux machines se trouvent donc à Rome lors du naufrage d’Anticytère.
La sphère d’Archimède
Voilà ce qui est admirable dans l’invention d’Archimède :
Il a obtenu qu’une rotation unique fit parcourir de façon constante à des corps des orbites inégales et variées, selon des vitesses très différentes. Lorsque Gallus mettait cette sphère en mouvement, la Lune venait se placer sous le Soleil après autant de tours dans le bronze qu’il lui faut de jours pour lui faire dans le ciel même ; en conséquence non seulement l’éclipse de Soleil se produisait dans la sphère comme dans le ciel, mais la Lune pénétrait dans l’ombre produite par la Terre au moment où la lumière du Soleil venait d’une direction opposée. Cicéron, République, II 1,14